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ALEXANDRE BOUE
1870-1942

Germain Alexandre Boué naît le 30 décembre 1870 à Tarbes au n° 1 de la rue Saint-Pierre, où sa famille d'origine ariégeoise est installée depuis les années 1840. Son père et homonyme Germain Alexandre Boué est employé à la Compagnie du Midi et sa mère, Marie Fourcade, est issue d'une famille de modestes teinturiers tarbais. Après son droit, il est inscrit au barreau de Tarbes dès 1892 et effectue sa carrière comme avocat au tribunal civil. Il épouse en 1902 à Tarbes une jeune fille de 13 ans sa cadette, Marie Laporte, fille des horlogers Barthélemy et Fany Doux, tenant boutique au 27 rue Maréchal Foch. Il n'aura qu'un fils, Fernand Honoré, né en 1905 à Tarbes. Il décède à Tarbes le 3 juin 1942, au cœur de la Seconde Guerre mondiale.
Son engagement politique est total : il est un des chefs les plus militants du groupe radical socialiste et assure les fonctions de secrétaire général de la Fédération départementale. Boué représente ses concitoyens la première fois en 1898 comme conseiller d'arrondissement du canton de Tarbes-Nord, assemblée qu'il préside à l'unanimité des suffrages jusqu'en 1919. Il entre au conseil municipal sur la liste Léopold Dasque, et malgré son jeune âge, il devient le premier adjoint du maire Magnoac de 1900 à 1904. Boué combat principalement le monopole de la Compagnie du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz qui fige la ville dans un réseau d'éclairage obsolète et qui fait avorter les propositions de canalisations électriques d'autres sociétés. Non réélu en 1904, il refait son apparition au conseil municipal en mai 1908, élu en dernière position après quatre années d'absence. Il devient désormais l'adversaire de Magnoac, toujours premier magistrat de la ville, à qui il impute le déficit budgétaire et la perte de certains procès.
En 1912, devenant maire à son tour jusqu'en 1933, il s'engage à mettre de l'ordre dans la situation financière et à poursuivre le programme de grands travaux. Son premier chantier est la création de l'Ecole nationale professionnelle de commerce et d'industrie, dans les locaux de l'ancien Grand Séminaire, avec l'appui du sénateur Dupuy et du député Dreyt. 1919 est l'apogée de sa carrière politique , Boué remporte tous les suffrages : il est élu député des Hautes Pyrénées, à nouveau maire de Tarbes et conseiller général de Tarbes Nord. En 1925, les Tarbais renouvellent leur confiance à Boué qui s'est allié aux socialistes. Malgré la crise économique et sociale, Boué fait appel à l'urbaniste Jaussely pour établir un plan d'extension et d'embellissement de la ville, poursuit l'adduction d'eau potable, construit des stations de pompage à Hiis et Laloubère, fait installer le réseau électrique d'éclairage dans les bâtiments publics et dans les rues et places de la ville et établir l'assainissement de tous les quartiers. Il engage la construction et reconstruction des écoles communales et de l'hôpital. Sur le plan social, la municipalité se porte garante pour la construction de maisons à bon marché par " l'Université populaire ", société coopérative d'habitations. Non réélu député en 1928, il est pourtant élu à la première place d e la cité pour la quatrième fois en 1929. Aux élections municipales de 1933, malgré l'annonce de sa démission, Boué est élu pour un cinquième mandat avec une majorité écrasante mais renonce à ses fonctions. Il demeure tout de même conseiller municipal jusqu'en 1935, et président du comité d'action du Monument Foch.
Elu conseiller général en 1919, année de son zénith politique, Boué enchaîne trois mandats comme représentant du canton de Tarbes Nord. Non candidat en 1937, Boué est remplacé par le radical socialiste Pierre Mailhe, jeune avocat de 28 ans, qu'il a patronné. L'action de Boué au sein de cette assemblée est secondaire ; peu attentif aux questions d'ordre administratif qui s'y débattent généralement, il est trop absorbé par l'administration de sa ville pour pouvoir s'occuper activement de son canton. Boué ne possède pas dans cette assemblée la situation de premier plan qu'il aurait pu y occuper. En fait, il utilise son mandat pour défendre les intérêts de sa ville. Ses interventions, pour la plupart, concernent Tarbes. Selon lui, " c'est faire des économies que de travailler à la reconstruction du Pays ", justifiant ainsi ses demandes de subventions pour la création de l'Ecole nationale professionnelle, malgré la profonde crise économique. De même, il prône le transfert à Garaison de l'établissement pour aliénés de Tarbes, dans le but de soulager son budget municipal des frais de cette institution. Ses principaux combats seront menés, entre autres, pour l'emploi : il soutient le maintien du bureau de placement municipal dont le rôle est le recrutement d'ouvriers afin de garantir l'équilibre de la main d'œuvre industrielle et agricole. De même, il se bat contre l'accaparement et la hausse des prix instaurée par les gros industriels et gros commerçants et souhaite la protection des petits commerçants et des agriculteurs. En matière de transport, il exige la réalisation du tramway à Tarbes, ville pilote, tout comme il demande l'amélioration du chemin de fer de Tarbes vers Castelnau-Magnoac ou Bazet, ou encore le rechargement de la route nationale de Tarbes à Vic. Au niveau départemental, il contribue à l'électrification des Hautes Pyrénées et préconise la mise en valeur des richesses thermales, climatiques et touristiques du département. Politiquement, il réclame une réforme électorale, s'opposant à la représentation proportionnelle, et souhaite des élections législatives au scrutin uninominal par arrondisssement.

 

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