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BERTRAND BARERE de VIEUZAC
(1755-1841)

Le 10 septembre 1755 Bertrand Barère naît dans une famille harmonieuse que le cumul des postes, charges, offices et alliances avait placée tout en haut de l'échelle sociale bigourdane. Une fois les premières générations installées les suivantes s'avisent de fomenter cabales et rébellion. Du côté des Parlements, ils s'opposent à l'administration royale en défendant les libertés locales. Bertrand sera imprégné toute sa vie de cette situation, ses propos sur la nature ne seront pas une simple manifestation de la mode mais une contribution au discours politique.
A Tarbes, gros bourg provincial où sa charge de juge et sa jeune épouse l'attendent, Bertrand préfère Toulouse, son barreau, ses clubs politiques, ses salons, ses loges, son Académie. A l'aise dans ce milieu il fait valoir sa faconde et son charme naturel et il ose ce que n'a jamais fait son père, il s'approprie la paricule et signe Barére de Vieuzac. En 1788, après sa brillante allocution de réception à l'Acadmie des Jeux , Floraux le président déclare :
" Ce jeune avocat ira loin, quel dommage qu'il ait déjà sucé le lait impur de la philosophie moderne. Croyez le bien c'est un homme dangeureux ".
Bertrand Barère, l'un des deux députés du Tiers Etat de Bigorre sait, par son éloquence, sa puissance de travail et son entregent, s'imposer à la Constituante en obtenant, contre les ambitions de puissants voisins comme les Béarnais, la perpétuation de sa province dans un cadre départemental élargi.
Si l'intermède de la Législative fait de lui un haut-juge à la cour de Cassation, il est à nouveau élu à la Convention par les Haut- Pyrénéens qui, en dépit de quelques attaques mal identifiées, lui conserveront toujours leur confiance. Soutenant les Montagnards, il préside avec dignité la Convention lors du procès de Louis XVI et devient, au sein du Comité de Salut Public, un véritable " ministre de la parole ". Abandonnant les Montagnards, il précipite la chute de Robespierre sans éviter cependant d'être poursuivi à son tour comme " terroriste ". Condamné à la déportation en Guyanne, il parvient à s'enfuir avant de vivre les affres de la proscription. Malgré tout, Barère est élu député au Conseil des Cinq Cents en 1797, puis en 1805 candidat au Corps législatif. Il représente alors l'arrondissement d'Argelès. Il fut encore député à l'assemblée des Représentants en 1815, mais sous la seconde restauration, le 24 juillet 1815, il fut proscrit et se réfugia en Belgique, d'où il écrivait à son frère à Tarbes : " je songe avec mélancolie à ceux qui ont la chance de finir leur vie au pays natal ".
Rentrant d'exil en 1832, il gagna Tarbes " que pour mon bonheur, je n'aurais jamais dû quitter " dit-il. Il fut alors Conseiller Général en 1833, mandat dont il démissionna pour raison de santé en novembre 1839, quelques mois avant sa mort en janvier 1841.

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