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COLOMES de JUILLAN
(1799-1870)

Fils de Jean Samson Colomès de Juillan et de Magdeleine Beauxis-Sempé, Charles Joseph Colomès est né à Tarbes le 22 Septembre 1799. Nommé ingénieur des ponts et chaussées du département des Hautes-Pyrénées, après de brillantes études qui l'ont conduit à l'Ecole polytechnique, il montre une indépendance d'esprit par rapport à la réserve imposée aux fonctionnaires de l'Etat lors des élections législatives de juin 1830. Cela lui vaut une destitution en bonne et due forme à la veille de la chute de Charles X, mais lui ouvre une carrière politique après les Trois Glorieuses.
Lors du renouvellement du Conseil général du 1er février 1831, après la destitution de la totalité de ses membres, Charles Colomès de Juillan devient conseiller général, à peine âgé de 31 ans. Candidat libéral, le collège électoral du département l'élit député le 05 juillet 1831. Il est par la suite réélu en 1834, 1837 et 1839-contre Achille Fould cette année-là. Il a donc siégé onze ans à la Chambre des députés où il s'est associé à la plupart des votes de la gauche parlementaire. En revanche, il a quitté le Conseil général à l'occasion de la réforme de 1833.
Marié depuis le 12 mars 1823 avec, selon Louis Le Bondidier, "une des plus belles femmes du département", Jeanne Michèle Aménaïde Dauzat, fille de Bazile Dauzat, ancien député sous le Premier Empire, conseiller général de Lourdes jusqu'à 1838, et de Gracieuse Dembarrère, nièce du général Dembarrère, Charles Colomès de Juillan est apparenté au "clan Barère-Dembarrère". Il a également comme beau-frère Pierre Dauzat-Dembarrère, conseiller général de Lourdes entre 1838 et 1867, et député sous le Second Empire.
Plus que l'homme politique, c'est l'ingénieur, puis l'ingénieur en chef (1839) des ponts et chaussées qui a marqué le département. Colomès de Juillan a en effet dominé 20 ans de l'histoire du chemin de fer pyrénéen entre 1837, année de la publication de son Mémoire sur les grandes voies de communication nécessaires à la France, imprimé par décision du Conseil général, et sa brochure de 1858, Chemins de fer des Pyrénées, lignes de France en Espagne. Il a publié au cours de cette période quatre autres rapports ou mémoires en 1841, 1845, 1846 et 1854.
L'historien Robert Borie qui a étudié les projets et l'action de Colomès, les a qualifiés de "rêve espagnol".
Colomès a lancé et toujours défendu avec passion et énergie l'idée de construire une grande ligne ferroviaire reliant Paris à Madrid par les Pyrénées centrales. Il a étudié tous les passages sur le terrain, y compris en Espagne. Parmis les sept itinéraires envisagés, Tarbes-Ordesa par la vallée des Gaves et un tunnel sous le massif de Gavarnie avait sa préférence. La question du transpyrénéen par les Hautes-Pyrénées sera à l'ordre du jour du Conseil général pendant 30 ans.
Le rêve ne s'est pas réalisé, le second Empire l'ayant finalement enterré. Charles Colomès de Juillan a pris sa retraite en 1862. Il est mort à Tarbes sans postérité le 09 Avril 1870. Saint-simonien, Colomès de Juillan liait l'aménagement ferroviaire au développement industriel et commercial du département et du Sud-Ouest, à l'orée de la révolution industrielle. Il avait une vision du développement économique et de l'aménagement du territoire. C'était un précurseur .....

Source : Les conseillers généraux des Hautes-Pyrénées. Dictionnaire biographique

 

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