Les champs de repos Tarbais d' hier à aujourd'hui



Accueil
Origine du mot cimetière

Le cimetière Saint Jean:

Emplacements successifs
Au fil des allées

Le cimetière de La Sède:
Origine du mot La Sède
Emplacements successifs
Au fil des allées

Le cimetière Nord
:
Création du cimetière


Un nom: une rue,...
L' art funéraire au XIX ème
La symbolique


A la mémoire de ... :
1ére et 2ème guerre mondiale

 

 


 

 

 

 


BARON DE CLARAC
1772-1854

Louis Antoine Clarac a déjà atteint le sommet de l'ascension sociale et politique lorsqu'il devient conseiller général en 1825.
Son père, Simon Clarac (1731-1795), docteur en médecine et chirurgien major de l'hôpital militaire de Barèges, ayant épousé Louise Duco, fille de son collègue Jacques Duco, en 1767, fut, selon Jean Duffo, " un infatigable acheteur d'immeubles " et même " un collectionneur de moulins ". La vente des biens du clergé en 1791 fut une aubaine pour la famille qui se Constitua ainsi un très important patrimoine foncier et immobilier à Tarbes.
La famille ne s'est guère fait remarquer par ses positions politiques durant la période révolutionnaire. Simon Clarac a rempli ses fonctions militaires avec conscience. Les deux fils se sont destinés à l'armée. Seule Louise Clarac fut inquiétée et recluse " pour cause d'incivisme, d'intrigues avec les reclus et propos tenus contre la représentation nationale ".Elle fut rapidement libérée sur l'intervention du conseil général de la commune de Tarbes, compte tenu de la loyauté civique de Simon Clarac.
Louis Antoine, né à Tarbes le 10 septembre 1772, est l'aîné des deux fils de Simon et Louise Clarac. Lui et son frère cadet, Jean Paul, n'ont pas suivi les traces de leur père ni de leur grand-père Dominique dans la médecine. Tous deux ont choisi de servir l'armée dans l'intendance. Louis Antoine fut commissaire des guerres durant la Révolution, puis sous-inspecteur aux revues à partir de 1800, ce qui le conduisit de l'armée d'Italie (1800-1801), à l'armée d'Espagne en 1809, en passant par la marine en 1805, par Halle, vieille cité de la Saxe, et par la Garde impériale (1808). Cela lui assurait un revenu annuel de 4 000 F et le plaçait 29è sur la liste des 30 notables les plus imposés du département en 1809. Le dévouement de Louis Antoine au service de l'Empereur lui permet d'accéder à la noblesse impériale avec le titre de chevalier de l'Empire le 3 mai 1809, puis de baron en 1810.
Il se rallie cependant rapidement à Louis XVIII, ce qui lui vaut la croix de chevalier de Saint-Louis en juillet 1814. Demeuré fidèle au roi durant les Cent Jours, le baron Clarac se fait élire député des Hautes-Pyrénées le 22 août 1815 par 88 voix sur 132 votants. Battu lors des législatives du 4 octobre 1816, il retourne à ses fonctions d'intendant militaire avant de revenir à la Chambre des députés quatre ans plus tard le 13 novembre 1820. Il sera sans cesse réélu par le collège des électeurs haut pyrénéens en février 1824, en novembre 1827 et en juin 1830.
Les années1820 constituent l'apogée de la carrière de Louis Antoine Clarac à l'orée de la cinquantaine. Professionnellement, il devient intendant de la maison militaire du roi en 1825. Fidèle partisan du régime, il est promu commandeur de la Légion d'honneur. A la Chambre, il soutient les majorités ministérielles. Il ne se fait remarquer qu'une seule fois lors d'une discussion sur les dépenses budgétaires en 1823. Le ministre des Finances mettant en cause les capacités et l'intégrité du corps des intendants miliaires pour justifier quelques réductions dans les dépenses , le baron Clarac est fortement intervenu dans le débat, contraignant le ministre de la Guerre à désavouer son collègue. " L'esprit de corps a pu seul faire sortir M de Clarac de sa position ministérielle ; il y est rentré aussitôt après et n'en est plus sorti ". (Biographie des députés septembre 1826).
Au milieu de cette décennie, au mois de juin 1825, il est nommé conseiller général des Hautes-Pyrénées, pour remplacer Ducasse de Horgues. Il siège aux sessions de 1825, 1827 et 1829. Il accepte la présidence en 1827, puis en 1829. A l'époque, Louis Antoine Clarac réside essentiellement à Paris. Son revenu annuel est évalué à
15 000 f en 1825.
Les Trois Glorieuses de Juillet 1830 mettent un terme à la carrière politique du baron Clarac. Son légitimisme lui coûte ses sièges de député et de conseiller général des Hautes-Pyrénées. Il est également mis à la retraite comme intendant militaire le 26 juin 1831. Retiré à Tarbes, il décède le 20 décembre 1854, âgé de 82 ans.
Marié à Anne Suzanne Delphine de Verdier de la Carbonnière, il avait un fils, Charles Louis Henri, et une fille, Julie Clémentine Marie, épouse de Louis Léon de Becaya de Lacaussade. Le montant de sa succession était évalué à 280 000 F dont il léguait les deux tiers à son fils.

: Baron de Clarac

 

Retour